Coucou Olivier-Ange !
J'ai pris l'habitude de tutoyer tout le monde sur les Forums , tu ne m'en voudras pas si je continus avec toi et que je t'invite à en faire autant ?
C'est plus sympa je trouves.
Alors !
D'abord te dire que je ne te prend en aucun cas pour un Benet et que je n'ai rien vu dans tes propositions qui resemble à la croyance en un Dieu barbu qui claque des doigts pour creer le monde . D'ailleurs mes réponses ne sont pas du tout sur ce registre.
Ensuite , je distingue plusieurs problématiques dans ton post donc je vais tenter de les prendre une par une sans en oublier :
Le premier , c'est à dire le "D'ou vient ?" Je reconais sans probléme que la science ne peut fournir que des explication limitées. Il arrives forcément un moment où "On ne sait pas" c'est incontestable! De là on a , en gros, deux choix :
1) Le Recours à la croyance.
2) L' humble aveu de l'ignorance. (eventuellement associer à l'idée qu'il n'y a pas de réponse)
Ma préference, tu t'en doute, vas à la seconde position. Pour plusieurs raisons.
A un croyant qui me demande de resister rationellement à la série des "d'ou vient ?" et qui me fait remarquer que forcément à un moment on n'as pas de réponse, je réponds que :
Je préfere un savoir qui sait délimiter ses contours , dire là où il sait et là où il ne sait pas, qu'une croyance qui à mes yeux sera toujours suspecte d'être un palliatif à la douloureuse prise de conscience de nôtre incapacité à saisir le monde ( Dire 'l'univers serait plus juste) dans lequel nous naissons , vivons et mourrons. L'Homme peut s'enorgeuillir de beaucoup de choses mais pas de tout savoir , de tout comprendre....C'est comme ça ! Je ne saurais dire si c'est tant mieux ou si c'est tant pis.
D'autre part, il y a quelque chose qui me gene dans le fait de répondre aux limites de la science par la croyance ...J'y voit une sorte d' attitude de tricheur..Ou plus exactement de mauvais joueur. (Comprend bien que je parle de l'attitude pas de ta démarche à toi , rien de personel la dedans bien sur
) Mais cette maniere de changer les regles du jeu en cours de route parce que le resultat de la partie ne nous convient pas m'inspire une certaine perplexité.
L'exemple le plus flagrant en est le fameux cas Einstein. (je radote un peu avec ça
)
Lui qui à dut revendiqué la rationalité de la construction de sa théorie de la relativité pour dire qu'elle primé sur les refutations irationelles qu'on lui faisait. Lui qui s'est vu contester par des perceptions intuitives, des capacités à accepté , des idéologies, et qui opposé la rationalité comme moyen de prouver qu'il avait raison.
Ce brave monsieur c'est ridiculisé, plus tard, à faire ce à quoi ce sont ridiculiser c'est détracteurs : La rationalité ne lui permettant plus de confirmer ses croyances il a fait appel à l'irrationel : Dieu ne joue pas aux dés....N'est rien d'autres, selon moi, qu'un aveu d'impuissance profonde et peut être une des phrase la mieux représentative de ce que l'on pourrait définir comme le Tragi-comique (notion d'autant plus galvaudé et mal exploité en art qu'elle est proche du reel) .
Cette maniere d'utiliser la rationalité comme outils de démonstration quand ca nous arrenge et de changer d'outil dés que le résultat ne nous convient plus fait vraiment mauvais joueur.
C'est un peu comme si Eistein avait défier le reel dans une partie d'echec et que voyant qu'il etait en train de perdre la partie, décidé d'un coup, que la fin de cette derniere se ferait avec des cartes et les regles du poker !
Mauvais joueur , va !
Et puis, je ne resiste pas à cette facilité qui ne manque pas de bon sens : Si quand on ne sait plus dire d'ou viennent les chose on répond "C'est Dieu qui les à crées" !
Que répond t'on à la question suivante :
"Ben alors qui a fait Dieu ?"
Soit l'on considere que la rationalité est la meilleurs maniere d'apréhender le monde et alors on n'accepte les résultats indépendement du fait qu'il nous satisfasse ou non . Soit on entre dans une explication entierement mystic du reel.
Sinon , comme disent si bien les enfants : "C'est d'la triche !"
Ensuite : La Cause ! Indiscutablement la science ne saurait répondre à la question du "Pourquoi" .
Il y a peu, une de mes amies croyante (que je soupçone d'avoir secretement conçu le projet de sauver mon âme) m'as envoyer un livre dont je ne me souvient plus de l'auteur (je ne suis pas chez moi donc je ne peut regarder) et dont le titre est "Si Dieu existe, pourquoi le mal ?"
Je l'ai vaguement parcourus mais sans plus.....Parce que je trouves que la question est un parti pris et que je n'adhere pas a ce parti pris.
Il y aurait un "Pourquoi" ? Ah bon ? Pourquoi ?
Je ne voit aucune raison de postuler , à priori, d'une cause à l'univers , la vie , etc....
Je vois dans ce besoin de finalité plus d'orgeuil que de raison.
Ma réponse est simple : Pour rien !
Je comprend bien la panique qu'elle inspire chez certains.
Je vois même dans l'éssort de ces abérations conceptuelles que sont certaines "sciences
Humaines" comme la psycologie et la sociologie, le fait qu'elle remplissent l'abime qu'a laissé , sur cette question, la mort de Dieu et la déperdition des religions.
La sociologie et la psychologie tentent de donner une raison et une explication à ce qui n'en à pas, une rationalisation à l'aléatoire etc...
Et avec des systémes de pirouettes qui font se rouler par terre les personnes qui n'ont pas d'interet existentiel dans cette question et se jetter dessus tout ceux qui devant l'abîme que révellent l'abscence de causes, sont prit d'un vertige qui leurs fait perdre la raison.
Je ne vois pas , personellement, d'autres moyens d'expliquer le succés ( y compris chez des personnes sensés) de ce tissus d'abérations tarabiscotés que constitue cette mauvaise literrature érrigé en systéme.
Ah si , j'en vois une autre ! Ces ""sciences"" humaines sont les filles matricides du récit , de la literrature , de la fiction consciente d'elle même et pour tout dire : Du Roman !
La fiction, quand elle s'avoue comme tel, permet d'ateindre le reel avec les risques que l'on connait depuis Icare !
Alors que quand elle prétend être le reel même , en faussant le jeu dés le départ, elle en protége définitivement.
Donc à la question de la cause , du "Pourquoi ?" : Ma réponse est assez simple et je te la redonne : Pour rien !
Tu vas me répondre que ce n'est pas satisfaisant ? Et je te répondrais que je ne choisit pas mes réponse en fonction de leurs capacité à me satisfaire mais, disont, en fonction de leurs dégrés de probabilité .
Bien sur , je n'ai aucune preuve de ce que je dit là . Il ne s'agit pas de "vraie" je parlerais plutot de "vraisemblable".
La nature du rapport entre Religion / Amour/ Transcandance. Pour ce qui est de la trancscendance et de l'amour qui seraient le coeur de la religion et de la foie je trouves que c'est une acceptation bien loins de prendre en compte tout les effets de la religions dans le reel.
On as quand même pas mal massacré en son nom....Que ce soit au nom de l'amour et de la transcandance n'as pas du rendre plus rejouissante les souffrance des victimes.
Donc non ! Le coeur de la religions n'est ni l'amour ni la trancsendance ....Le coeur de la religion, d'aprés moi, est le besoin de certitudes , de réponses , de finalités, de consolation et même le besoin d'amours et de transcance si on veut.....Mais pas la chose elle même...Juste le besoin de la chose.
Le coeur de la religion etant un besoin , la religion est un outil de réponse à ce besoin.
Le probléme de l'outil c'est qu'il y a plusieur maniere de s'en servir....Avec le même marteau on peut construire une maison et fracasser un crane.
Pour ce qui est de mon besoin d'amour , de transcandance , de consolation etc.... Je le cherches, et trouve même parfois chaque fois que je peut, dans le reel et aussi dans cette grande tentative de narration par la fiction consciente qu'est l'art !
Je peut même le chercher dans les textes religieux pour peu que je les lisent comme des fiction auto-narratives....Il y a de trés belle chose dans la bible, par exemple, pour peu qu'on la prenne pour ce qu'elle est : Le récit d'une fiction !
Il ya dans l'imense creation artistique humaines largement de quoi alimenter notre recherches sur ces épineuses questions et même parfois ; au détour d'un moment ou d'un instant on as la chance d'en faire l'expérience " Pour de vraie" comme la encore , disent les enfants.
La religions comme moyen de s'ouvrir à l'autre , de s'engager, et d'être "bon"Tu reconais toi même qu'elle n'est pas nécessaire pour cela , en ce qui me concerne elle ne me serais même pas utile.
Mon gout pour l'altérité ne s'alimente que de la conscience de ma propre incomplétude. Et celle çi etant infinis je suis à l'abris de toute forme d'égoisme.
Mon gout pour l'engagement s'epanouissant dans le fait d'essayer de tenter honêtement l'experience de vivre , il ne s'alimente que de mon désir de vivre...Quand celui ci ne sera plus assez fort il y a une conséquence qui inclue la solution. Elle est assez radicale et pour tout dire : Définitive.
Tant qu'a mon envie d'être bon, je me sert de mon orgeuil et de ma paresse : Quand on est mauvais les gens ne vous aiment pas et c'est trés vexant, alors je profite de mon amour propre pour être "gentil" ca a géneralement l'avantage de déclencher une sympathie qui flate mon orgeuil.
Et puis la méchanceté , c'est fatiguant , faire le mal entraine souvent que les gens vous le fasse , cela implique méfiance , stratégie , calcul , "qui vive" permanent.....Trop compliqué et trop fatiguant pour un flémard comme moi.
Pourquoi aller chercher à l'exterieur de moi les raisons d'etre bon alors que je dispose de tout les défauts qui me permette de l'être sans effort ?
Ah , encore un défaut qui me garde de tout dénie de la richesse de l'altérité : Je suis bavard !
Mais ne le dit à personne c'est un secret.
J'espere simplement que le fait de tant parler ne m'empeche pas totalement de dire quelques pettites choses quand même.